Providenz Wiki
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Chronologie:[]

Avant l’Elu

De la période avant l’arrivée de l’Elu sur notre continent, nous ne savons pas grand-chose. Ces âges barbares sont plongés dans un brouillard sans que nous puissions savoir grand-chose. Certains parlent de grandes civilisations disparues ou engloutie, d’autre d’immenses créatures ressemblant à des lézards, et pouvant encore survivre en certaines contrées lointaines comme celle où nous avons atterri.Dans cette période de chaos, pourtant, un groupe d’homme, nos premiers ancêtres, émergea, en priant le premier des Dieux : Tvang. Ce groupe fit preuve de ses compétences martiales, et aidé par son Dieu, réussit à conquérir le continent. Néanmoins ce peuple n’était pas uni. Une fois le continent conquis, il commença à se battre contre lui-même, clans contre clans, tribus contre tribus… La violence avait envahi les terres. Et cela aurait pu continuer longtemps sans l’Elu.


La période d’Eirik: 0 – 54

Grâce au chronique d’Eirik, écrites par Sigurd le sage, nous savons ce qui c’est passé durant cette période. Hélas, cet ouvrage est aujourd’hui disparu, et les connaissances que j’en ai sont fragmentaires.Ce que nous savons est que, du culte de Tvang surgit un Elu ainsi qu’un nouveau culte, celui de Regel. Nous ne savons pas si Eirik était membre du culte de Tvang, ou du Culte de Regel, et cela est, encore aujourd’hui sujet à débat chez les historiens et à confrontation entre les deux cultes. Ceci a son importance, car nous savons qu’Eirik était un Elu divin, mais nous ne savons pas de quel culte. Néanmoins, s’aidant du culte de Regel, Eirik, l’Elu, réussi à unir sous sa direction un empire complet, unissant les tribus sous son autorité, et détruisant celles qui ne désirait pas le suivre. Une fois cet empire sous sa direction, il fit preuve de dons d’organisation, créant une capitale, appelée Lovtesk, créa des lois communes, une monnaie unique, imposa l’écriture runique ainsi qu’un calendrier. Ce fut la seule fois où l’ensemble du continent fut uni sous la direction d’une même personne. Les adeptes du culte de Regel prirent à cette occasion une importance démesurée, étant d’excellent organisateur, et aidèrent Eirik a maintenir un empire.


L’assassinat de D’Eirik et la guerre entre Regel et Tvang : 55 – 213

Mais l’empire eu une fin… Mécontent de la montée du culte de Regel, le fils d’Eirik, Otton, assassina son père, en l’an 55 du calendrier d’Eirik. La réaction ne se fit pas attendre, puisqu’il fut arrêté et condamné à mort par les fervents du culte de Regel. Mais c’en était fini de l’empire. En effet, refusant le jugement, les adeptes du culte de Tvang commencèrent à attaquer ceux du culte de Regel. Une guerre s’ensuivit, qui dura prêt de 150 ans, faite d’escarmouche plus que de bataille rangé. Pendant cette période l’empire, fut en net déclin, les villes s’émancipant d’une tutelle qu’elle jugeait trop lourde, se défendant contre ceux les attaquant, les voyages n’étaient plus sûr, les échanges économiques qui avait augmenté lorsque l’empire était uni, chutèrent au niveau d’avant Eirik.

Mais peu à peu le culte de Regel commença à l’emporter. Repoussant les adeptes de Tvang vers l’est et vers le nord, ils réussirent peu à peu à conquérir des terres. Aucune paix officielle ne fut signée entre le culte de Tvang et celui de Regel. Néanmoins, peu à peu, les affrontements se firent de plus en plus rare, la frontière bougea de moins en moins jusqu’à devenir stable.


Les deux royaumes : 214 – 436

Ainsi, dans les faits, en 213 eu lieu le dernier affrontement entre Regel et Tvang, et un statut quo fut adopté. L’empire d’Eirik était alors séparé en deux. Le royaume de Regel était bien plus grand, certains l’appelant même le nouvel empire. Au nord-est, vivaient les clans de Tvang, s’affrontant dans des jeux rituels afin de se prouver leur bravoure. Une paix de fait régnait entre les deux royaumes, mais les adeptes de Tvang ne se tenaient pas pour vaincus.

Cette période permis au culte de Regel de faire valoir son autorité sur les villes. Beaucoup s’étaient émancipée pendant cette période, mais peu à peu, le culte réussi à réimposer sa volonté aux villes, en les soumettant à l’impôt et à la Loi. Cette période de transition dura une cinquantaine d’année, au bout desquelles le culte put offrir une paix à son empire. Néanmoins des velléités d’indépendances subsistaient dans les villes, et notamment dans les villes les plus riches du royaume, le long de la grande rivière de l’Indälsalven, tandis qu’un nouveau culte faisait son apparition, le culte de Jartä, pour apporter la paix au bas peuple qui avait beaucoup souffert de la guerre. Le royaume semblait stable, mais des courants souterrains préparaient déjà l’avenir.


Le grand Schisme : 436 – 440

L’avenir ce fut le grand Schisme. En quelques années, le temps s’accéléra, et de nombreux événements eurent lieux. Ce fut tout d’abord la déclaration d’indépendance de la partie ouest du royaume de Regel, au nom du culte de Jartä. Il faut savoir que dans les dernières années du 4ième siècle, de plus en plus, les paysans étaient soumis au culte de Regel, ne pouvant plus se révolter. Enchaînée à la terre, condamné à des amendes trop lourdes pour de simples peccadilles, il n’est pas étonnant qu’ils finirent pas se révolter. Cette révolte fut lourde de conséquence pour le culte de Regel car elle sonna le glas de sa domination sur le continent.

Les terres de l’ouest, qui avaient déclarée leur indépendance, étaient indispensables au culte, car c’était les principales terres agricoles du continent. Le culte commença donc à lever un nouvel impôt, ainsi qu’un host, pour ramener à la raison ces quelques paysans révolté.

Mais à ce même moment, tout alla de mal en pis pour le culte de Regel. Dans les villes et les campagnes éclatèrent des émeutes et des grèves pour protester contre l’impôt. Les commandants de l’Host moururent de manière étrange, tandis que le long de l’Indälsalven, les villes déclaraient elles aussi leurs indépendance les unes après les autres, en payant des mercenaires pour aider le culte de Jartä.

Tandis qu’à l’est, le culte de Tvang vit dans la faiblesse du royaume de Regel l’occasion de se venger, et commença a lancer des raids maritimes, grâce à un nouveau type de vaisseau, le drakkar, ainsi que des raids terrestres. Mis à genoux, le culte de Regel n’eu d’autre choix que de capituler, d’effacer les impôts et les dettes des paysans, de reconnaître l’indépendance des villes libres et de la région de l’ouest.


L’Equilibre précaire : 441 – 489

Un équilibre précaire commença à se faire jour entre les divers cultes. Précaire, car de nombreuses escarmouches eurent lieu entre les trois royaumes, nul ville côtière n’étant à l’abris, chaque culte possédant maintenant sa propre flottille de Drakkar. Il fallut toute l’influence des diplomates de Jartä, ainsi que de l’or de Mynt, pour que la guerre n’éclate pas de nouveau.


L’apparition du culte de la nature : 490 – 562

Nul ne sait combien de temps cet équilibre précaire aurait pu tenir, et nul n’a eu à se poser la question. En effet, un facteur nouveau arriva. Un nouveau culte émergea. Nul ne sait d’où il vient. Certains avancent que des missionnaires seraient arrivés de l’océan pour propager ce culte, tandis que d’autre disent qu’il fut l’apanage des bandits et des brigands. D’autres encore qu’il venait des terres inexplorées et glaciales, dans le lointain est, après les terres de Tvang.

Au début, les premières manifestations de ce culte furent une recrudescence des attaques d’animaux et de brigands. Nul ne savait à quoi attribuer cela, et personne ne s’en inquiéta réellement, vu l’état de tension latent qui existaient entre les royaumes. Lentement, mais sûrement, ce culte gagna du terrain. Si on ne sait ce qui ce passa à l’est du royaume de Tvang, on est certain que de plus en plus de village, aux marges des royaumes, furent pillé et détruit. Les forêts devinrent infranchissables.

Le plus étrange est que, si on ne retrouvait que des cendres du village, on ne retrouvait que très peu d’habitant mort. La solution à cette énigme fut résolue, quand de véritables attaques contre les villes commencèrent, au début du 6ième siècle. On vit de nombreux humains – mais pouvait-on encore les appeler comme cela ? – se comporter comme des animaux, et attaquer, au même titre que les ours et les loups, innombrables, aidé par quelques magiciens, les villes.

Certains paysans qui avaient pu se réfugier dans les villes reconnurent, dans ces humains, d’anciens amis, voir leurs fils, leur mari ou leur femme… A chaque ville qui tombait, c’était autant de personne qui rejoignait les ennemis de la civilisation. C’est dans les années 550 que le culte commença à s’en prendre aux villes libres, les villes les plus peuplées et les moins protégées du continent. Elles tombèrent les unes après les autres, sans qu’aucun culte n’intervienne. Outre de porter un coup fatal au commerce, cela assura de nombreuses recrues au culte de la nature. Les adeptes de Mynt se dispersèrent dans tous les autres royaumes, emportant ce qu’ils pouvaient avec eux.


L’alliance des cultes : 563

C’est alors que les diplomates de Jartä, secondés par ceux de Mynt proposèrent une alliance entre les cultes pour lutter contre les adeptes de la nature. Ce qui aurait pu passer pour impossible il y a moins de 50 ans, fut examiné en détail par tous les cultes. Finalement, ils acceptèrent, et le traité d’alliance fut signé en la ville de Gåsunge la blanche, joyaux de l’ouest et capitale du culte de Jartä. L’alliance de la Force, de l’argent, de la discrétion, de l’organisation et de la compassion.

C’est à l’occasion de la signature de cette alliance que le culte de Tvang révéla que les ennemis n’étaient pas seulement à l’intérieur de l’empire… De l’est de leur royaume déferlait aussi des hordes d’ennemis, qu’ils combattaient, tant bien que mal.


La guerre contre le culte de la nature : 563 – 623

Cette alliance permit tout de même aux cultes de survire 60 ans de plus. En effet, tandis que le culte de Tvang empêchait le culte de la nature d’envahir le territoire de l’extérieur, les autres essayèrent de combattre les ennemis, anciennement leurs frères.

Pourtant cela ne fut pas suffisant. Si la guerre se stabilisa pendant quelques temps, chaque défaite, chaque village prit, chaque ville détruite renforçait l’ennemi. Ainsi, ce fut en 623 que la défense des peuples civilisé s’effondra. Le culte de la nature commença à envahir le royaume de Jartä, provoquant d’immenses exodes devant eux. Finalement la capitale, Gåsunge la blanche, fut prise, entraînant l’exil par la mer. La fureur des adeptes de la nature se retourna ensuite contre le royaume de Regel qui, affaibli par les guerres précédentes, ne pu résister bien longtemps, et dût s’exiler lui aussi, grâce, ironiquement à la flottille de Drakkar qui servait auparavant à attaquer les royaumes de Jartä et de Tvang.

Le culte de Tvang, quant à lui, réussi à tenir encore quelques mois, mais, lorsque les renforts du culte de la nature arrivèrent de l’ouest, pris entre deux feux, il s’écroula comme les autres, et parti lui aussi.


L’exil : 624

Ainsi, après des mois de navigations, nous arrivons enfin… Nous avons perdu, dans les tempêtes et les courants, la plupart de nos navires… Espérons qu’ils arrivent à bon port un jour. Combien d’autres furent pris dans les colères de la mer… Le Kjempe, coulé par un Iceberg, l’Undersjøisk, happé dans les fonds par une pieuvre géante… Voilà que nous arrivons enfin sur une terre… Regel soit bénit ! Mais notre périple ne fait que commencer… Il nous faut tout rebâtir… Tout reconstruire, pour un jour revenir et reconquérir notre continent !

L'exil:[]

Extrait d'un carnet de bord:

Nous sommes partis, voila plus de 10 jours que nous voyageons, toujours en vue des côtes à la recherche d’un village à attaquer mais la plupart des habitants ont fuit le bord de mer. Les raids de nos navires ont fini par les décimer. Il nous faut aller de plus en plus loin pour trouver quelques réserves d’or et de nourriture à piller…

Le vigile vient de repérer quelques êtres humains au loin, nous n’allons pas tarder à passer à l’attaque, peut-être pourront nous embarquer quelques esclaves, animaux ou denrées pour passer l’hiver. J’ai fait distribuer des armes aux hommes et tous ont reçu leur choppe d’hydromel pour le courage. Les berserkers se sont, comme d’habitude, isolé dans un coin, mâchant les feuilles qui leur donneront la force de la folie au cœur de la mêlée.

La bataille fut rude, nous avons perdu quelques hommes mais ces chiens ont lancé leurs animaux contre nous, deux ours gigantesques et une meute de loups nous ont pris par surprise alors que nous arrivions au niveau des habitations. Un de nos berserkers s’est même retourné contre nous, qui sait de quoi ces démons sont capables… Après un violent combat le village était nôtre. Les hommes ont bien tenu face à ces apparitions de l’enfer. Pour apprendre à ces sauvages ce qu’il en coute de pactiser avec les animaux nous avons violé leurs femmes sous leurs yeux, égorgé ou pendu leurs enfants puis nous les avons enchaînés et mis à fond de cale. Nous les entendons gémir et supplier mais nous n’allons pas tarder à les transférer sur un navire d’esclaves. Ils ne feront que ralentir notre navire pour la suite de notre campagne.

Les chiens ont été transférés, heureusement car leurs gémissements commençaient à peser sur le moral de l’équipage. Nous n’avons gardé que leurs deux plus jolies filles… Nous en avons tiré un bon stock d’or, quelques denrées supplémentaires et surtout trois grandes barriques de bière et un paquet de feuilles pour les berserkers restants.


Je viens de me réveiller, j’entends encore la voix de notre grand prêtre qui résonne dans ma tête : «NOUS SOMMES VAINCUS, FUYEZ TOUS ! LE TEMPLE EST EN FLAMMES, QUE LA PRØVIDENCE VOUS GUIDE ! ». Ce que nous craignions tous est arrivé, le Saint Temple a été profané et notre seule cité en ces terres vient de disparaître. Il va nous falloir chercher une terre d’accueil, ailleurs…

Cela fait deux heures que je suis là, à ce bureau, sans rien faire. Dehors les hommes ignorent tout de ce qui est en train de se jouer, je les entends rire, chanter. Le bateau remue légèrement sous la brise légère et la houle côtière. Comment imaginer que notre civilisation est en train de succomber sous les assauts de ces sauvages…

Après deux autres heures de doute, d’hésitation, de prières j’ai pris ma décision : nous allons chercher une dernière proie, un dernier village où nous pourrons obtenir de quoi subsister pendant la traversée vers l’inconnue. Nous emmèneront les hommes, les femmes et les enfants pour pouvoir reconstruire une nouvelle cité loin d’ici. Je ne sais comment l’annoncer aux hommes, leur dire qu’ils ne reverront plus leur fiancé, leurs parents, parfois leurs femmes et leurs enfants. Que tous ont été tués dans le pillage de notre cité.

La nouvelle en a fait pleurer plus d’un. Certains que je croyais insensibles ont éclaté en sanglots… Quelle triste fin pour notre culte… Nous allons poursuivre nos explorations pour trouver un endroit où capturer quelques prisonniers.


Cela fait deux jours que le moral est au plus bas. Les hommes ne rient plus, une chape de plomb est tombée sur le navire et je ne sais que faire. Je ne peux me montrer faible mais le doute m’assaille. L’angoisse m’étreint parfois : réussirons-nous ? Arriverons-nous à fonder une nouvelle cité loin de ces terres gagnées par la barbarie ? Je n’en sais rien… Mais je n’ai pas le droit d’en douter.

Nous avons repéré notre cible : un village visiblement bien pourvu en hommes et en ressources, un fruit mur prêt à tomber entre nos mains. Les hommes se préparent, il me sera difficile d’empêcher un massacre en règle. Trop de rancunes sont accumulées contre les amis des bêtes et tous voudront se faire justice… Les armes sont prêtes, pour notre survie, nous devons réussir.

J’ai vu l’horreur… J’ai vu la mort en face… Et elle a sourit… Elle était là… Là avec ses bêtes…

Le capitaine venait de terminer l’évacuation des ressources à piller, les hommes, femmes et enfants avaient été rassemblés sur la place du village pour que nous choisissions ceux que nous allions emmener. Je revenais vers le village lorsqu’il est apparu. Nous étions quelques uns à faire le trajet quand il est arrivé… Il ou elle, je ne sais plus, c’était une forme dans une grande cape noire, il avait avec lui une meute d’animaux tous plus féroces les uns que les autres… J’entends encore sa voix : «Vous allez payer pour vos crimes, comme votre cité a payé. » Puis l’attaque, sa horde a dépecé nos hommes. Nous n’avons du la vie qu’à la proximité du rivage. Nous avons remis le drakkar à l’eau à toute allure pendant que nos guerriers tenaient comme ils pouvaient puis toutes voiles dehors nous avons fuit, abandonnant le capitaine et les guerriers aux griffes et aux crocs. Son visage me hante toujours…

Je suis entré dans la cabine du capitaine pour en faire l’inventaire et j’ai trouvé ce journal que je continue maintenant pour exorciser l’horreur que nous venons de voir.

Nous sommes sous le choc. Aucun d'entre nous n'a l'expérience du combat et il va nous falloir partir, fuir ces terres qui ont été les nôtres depuis toujours pour chercher ailleurs un avenir meilleur. Enfin... un avenir tout court... Nous ne savons que faire, nous cherchons un nouveau guide, un meneur capable de nous guider, de nous donner confiance en nous mais personne n'ose, personne ne veut prendre ce risque, personne ne veut du fardeau des responsabilités lorsque le monde autour de vous s'écroule.

Je ne sais pourquoi j'écris encore dans ces pages, là plutôt que de dormir comme ceux qui m'entourent. Personne ne me lira, personne jamais ne saura que nous étions en mer lors de La Chute, puisque c'est comme cela que nous appelons ce drame entre nous. Je doute, moi aussi. Peut-être que la prière est le seul recours comme l'a dit l'un d'entre nous. Je ne sais plus... Je ne sais plus...

Le doute est là, nous voguons au hasard. Nous errons sans trop savoir ce que cela va donner. Une légère brise souffle sur les flots... Brise du passé qui ressasse en nous les souvenirs du temps où notre patrie existait... Brise de l'avenir, soufflant sans savoir où elle va. Brise du doute et du désespoir... Il ne manquerait plus que la pluie...

La pluie n'est pas venue. Le soleil est radieux et pourtant tout est gris. Nous n'arrivons plus à discuter, le silence est notre seul refuge. Sans guide nous errons. Sans volonté nous subissons le vent...

Cela fait une semaine et il me semble que nous rebroussons sans même le vouloir le chemin de l'aller. Il me semble d'ailleurs voir, au loin la colonne de fumée de notre ancienne cité. Certains se mettent à espérer que nous puissions trouver des survivants. Un soleil a percé notre nuit mais il risque de disparaître presque aussi rapidement qu'il est apparu.

Nous avons décidé de rester à quelques distances de la cité en espérant trouver des personnes qui auraient échappé au massacre. C'est notre première décision constructive depuis la disparition de nos chefs. Nous avons fait l'inventaire des ressources que nous avons et de la place disponible, nous pouvons embarquer 30 survivants, pas beaucoup plus...

Nous en avons trouvé, surtout des femmes mais aussi quelques jeunes hommes. Il nous racontent la barbarie des animaux qui ont pris la cité, des ours maniant des béliers, quelques aigles frappant nos gardiens, des meutes de loup parcourant la cité une fois que les portes craquèrent sous la pression de ces démons. Les hommes qui se battaient aux cotés de ces bêtes n'avaient plus rien d'humains, ils tuaient les hommes et les enfants pour détruire la race... Ils ont l'air abattus mais dans leur regard nous comprenons qu'ils sont ceux dont nous avons besoin pour repartir. Ils ont vu leur famille mourir, ils se sont vu mourir mais ils ont survécu. Ensemble nous pouvons réussir, ensemble nous devons réussir.

Nous sommes maintenant près de 50 sur le navire, nous avons décidé de nous en remettre à notre Seigneur pour nous guider vers une nouvelle terre plus hospitalière. Nous avons de quoi tenir 2 ou 3 mois de mer et nous mettons le cap vers l'inconnu. Loin, quitter cette terre, loin, quitter cet enfer, loin, fuir ce passé qui nous oppresse...

Nous nous organisons pour les taches de tous les jours. La cale est pleine à craquer mais c'est l'avenir de notre civilisation qui s'y entasse: hommes et femmes porteurs de notre message d'espoir et d'humanité face aux instincts bestiaux. La prière rythme nos jours, je n'ai jamais été particulièrement religieux, je prononçais les bénédictions rituelles sans y faire particulièrement attention. Aujourd'hui nous y puisons confiance et réconfort.

Le moral remonte, les hommes rient, la vie semble reprendre petit à petit. Nous avons vu l'enfer et nous en sommes sortis vivants. Nous ne savons plus ce que nous faisons, nous ne savons pas où nous allons, nous ne savons pas ce que nous ferons mais nous le faisons, nous y allons, nous le ferrons avec courage, conviction et détermination. Nous prions pour que le vent nous mène sur une terre hospitalière.

La bonne humeur est contagieuse, c'est étrange comment en un mois les choses ont changé. Je ne peux que remercier le ciel de nous avoir donné tout cela, l'excitation de l'aventure a prit la place de l'amertume de nos pertes. Nous sommes jeunes et peu ont perdu des êtres chers, nous entendons parfois un de nos compagnons pleurer un proche qu'il a perdu. L'avenir se construit sur nos souffrances et nos pertes mais nous sommes tous persuadés que nous pouvons réussir.


Voilà deux semaines que je n'avais pas écrit, nous avons du affronter du gros temps, heureusement que nous sommes de bons marins car un équipage moins expérimenté aurait sans doute sombré. Il nous a fallu jeter quelques réserves à la mer pour passer la tempête mais j'ai sauvé ces quelques feuilles et l'encre qu'il me faut pour poursuivre mon récit. Depuis le moral est moins bon, la lassitude se fait sentir. A l'excitation du début de traversé fait peu à peu place le doute: et si nous mourrions de faim sur ce bateau. Et si nous mourrions de soif...

Nous avons augmenté le nombre de personnes chargés de pécher du poisson pour augmenter nos réserves de nourriture, il nous faut juste économiser l'eau mais la peur de ne plus jamais revoir de terre gagne peu à peu l'équipage. L'absence d'un chef fort, capable d'insufler courage et entrain à ses hommes se fait sentir durement. Pourvu que notre unité tienne bon. Pourvu que nous réussissions...

Nos réserves en eau sont ridicules, peut-être une semaine, une semaine et demi au maximum, des tonneaux ont été placés sur le pont pour récupérer l'eau des pluies que nous rencontrons de temps en temps mais c'est trop faible pour couvrir nos besoins. Nous allons nous dessécher au soleil de nos espoirs déçus.

LA TERRE!! ENFIN LA TERRE!! NOUS L'AVONS VU!! NOUS PRIONS POUR QUE CE SOIT NOTRE RENOUVEAU!! Je dois remonter sur le pont mais je reviendrai dès que nous aurons fini de fêter tout cela.

La fête a été belle, nous avons longé la côte pendant de nombreuses heures, cherchant un endroit où aborder sereinement mais les plages sont rares et bordées de récifs. Cependant, nous allons devoir choisir vite car une tempête semble se préparer.

Nous avons décidé de nous approcher de la plage observée hier au soir, le chemin semble suffisamment dégagé pour l'atteindre sans s'échouer. Puisse notre Seigneur guider notre pilote dans ce moment crucial.

Nous avons réussi, nos affaires ont été débarquées et déjà la pluie commence à tomber. Le vent souffle dans les arbres le long de la plage et nous ne savons que faire. Certains veulent monter un abri pour tenir la tempête, d'autres veulent rester dans le bateau, d'autres enfin veulent rester là sur la plage pour éviter de prendre le risque de recevoir une poutre mal fixée sur la tête ou de sombrer avec le navire si par malheur il devait rompre ses amarres. Je suis de ceux là.

Nous avons eu raison, le navire a malheureusement dérivé pendant la nuit pour aller se fracasser sur des récifs, il s'en est fallu de peu pour que nous subissions le même sort. Personne n'était resté dans le bateau et nous sommes donc tous indemnes... Maintenant, à nous de nous serrer les coudes pour que les choses progressent et que nous fassions de ces terres un nouveau paradis.


Les fils de la nature:

Saga d’un poète dans les terres hostiles.

Ciel clément, le soleil rouge me guide.

J’ai pris la route de bon matin aujourd’hui. En quittant le village de Hangoran, j’ai vu les premiers pêcheurs partirent et se perdre dans les méandres du fjord qui s’étalait devant mes yeux. Pendant la marche du jour, je me suis interrogé sur les raisons de mon départ. J’en ai tiré la conclusion que j’étais fou. Pourquoi ais je donc tant bu à l’auberge ce soir là où j’ai promis de trouver les hommes bêtes. Me voilà obligé de suivre les paroles prononcées devant tout mon village.

Deuxième jour de marche, la brume tapisse la mer.

J’ai marché encore une journée. Devant la beauté des paysages qui m’entourait, j’ai su trouver quelques rimes nouvelles qui serviront à raconter mes exploits à mon retour.

Je longe là côte. Demain, j’essayerai de prendre un drakkar, cela ira plus vite.

Quatrième jour : vent du nord. La marée est haute.

Le vent a tourné depuis hier. Cette journée sera sûrement perdue. Je me suis bien avancé hier et encore quelques jours et je serais à proximité du dernier village attaqué. Je sens monter en moi une effervescence mêlée à une crainte. Seraient ces les esprits qui me tourmentent déjà ? Depuis hier, je n’ai pas composé une seule ligne.

Cinquième jour : La mer est bonne, un grand soleil.

J’ai laissé le drakkar à un pêcheur qui le ramènera à son propriétaire. Après une demi-journée de marche, je suis arrivé au village. La frayeur m’accompagna pendant la visite. Je n’ai croisé personne, et mystérieusement, il n’y avait aucun cadavre. Le grenier et la table à sécher les poissons étaient renversés, toute la nourriture disparue. Du village, seule la grande halle avait pris feu. J’ai pu retrouver des jouets d’enfants.

La lutte a dû être terrible car tous les objets du quotidien étaient renversés. A bas les chariots, roues et autres tables. Des griffes étaient présentes sur les portes des masures, des griffes puissantes et larges. Un ours peut être.

Je vais dormir ici cette nuit, malgré les morts qui sont tombés ici. Je ne sais où sont passés les survivants.

Trop de jour depuis mon départ : une pluie fine pleure sur le village.

Voilà maintenant quelques jours que je suis au village. J’ai passé mes journées à regarder, apprendre et fouiller. Les assaillants sont arrivés par la forêt, leur passage a cassé les arbustes. J’ai trouvé aussi un dessin sur une roue. Il représentait deux arbres. Un arbre fleuri, et à coté, un arbre mort entouré d’un mur. J’ai pensé au début qu’il s’agissait d’un dessin d’enfant, mais les détails sont soignés. La symbolique me fait penser qu’il s’agit d’une œuvre des hommes-bêtes. J’ai laissé la roue à l’abri du mauvais temps pour que je puisse la reprendre au retour.

Dans les cendres de la grande halle, j’ai trouvé le reste des cornes à bières, et les richesses du village. Je commence à me demander s’il y a eu un pillage ou une simple attaque de mise en garde. J’ai gardé quelques pièces pour payer le voyage, et j’ai pris l’écusson du chef du village pour le ramener.

J’ai aussi trouvé là où sont enterrés les corps. Il y a plusieurs tombes. Puisqu’ils n’ont pas brûlés sur un navire, leurs âmes doivent être encore ici. Le fait d’écrire ces mots fait trembler ma plume. Pourquoi les rescapés les ont-ils enterrés ? Pourquoi les rescapés n’ont-ils pas récupérés leurs biens dans le village ? Par moment, je me demande bien qui a agit de la sorte.

Demain, je quitterais le village pour m’enfoncer vers la forêt. Je dois comprendre.

Temps gris, vent frais

J’ai marché sous le couvert des arbres toute la journée. J’ai suivi un chemin, ou plutôt une piste grossière. Je ne pourrais dire où je me trouve tant les détours étaient nombreux. Je reste à la recherche de signe, de symbole pouvant me mener à ces hommes bêtes.

Je me mets à prier de plus en plus souvent <Nom d’un dieu>.

Nuageux, brumeux dans le lointain.

Je suis dans une clairière. Je me suis arrêté dans le milieu de l’après-midi quand je l’ai vu. Il devait y avoir un village ici, plutôt petit. Une halle et quelques maisons, tout au plus. J’ai retrouvé là mes mystères. La halle avait brûlé, le reste du village est intact. Un peu plus loin, quelques tertres où doivent reposer les victimes.

Le village a dû s’arrêter d’un coup de vivre car tout est en place. J’ai même cru que le feu dans l’âtre du forgeron était encore vivant.

J’ai remarqué une autre chose bien surprenante. Il semblerait que le jardin soit entretenu car j’y ai vu des plants de houblon et des pommiers taillés. Les mousses commencent à pousser sur les maisons les plus proches des arbres, signe que le village se fait avaler par la végétation. Mais alors, pourquoi les jardins sont-ils soignés ? Y aurait il un homme encore présent ?

Ce soir, je vais me cacher, effacer les traces de ma présence. Peut être que demain, l’homme viendra.

Soleil voilé, le temps se refroidit.

J’ai guetté une bonne partie de la journée. Toujours rien. Je n’ose même pas sortir de la maison où je suis réfugié. Celle-ci doit être la maison du menuisier. J’attends encore une journée.

Soleil, des nuages de temps à autre.

Je l’ai vu ! C’était deux hommes. L’un robuste et brun, le deuxième un peu plus fluet. Ils sont allés dans le jardin et ont travaillé la terre. Il bavardait, se sentaient en sécurité. Aucun deux n’a semblé détecter ma présence. Ils sont venus avec leurs outils. Dans la fin de l’après-midi, ils sont repartis. J’ai eu l’idée de les suivre, mais mes jambes n’ont pas suivi. Mon frère Leif avait raison, je suis un couard et je n’entrerais pas dans le valallah.

Demain, s’ils reviennent je les suis.

Nuages, une petite plus fine est tombée.

Cela fait deux jours que je n’ai pas écrit. De nombreuses choses se sont passées.

Le lendemain du passage des jardiniers, quelqu’un est venu. Ce n’était pas les mêmes personnes, mais une jeune femme accompagnée de sa sœur cadette. Elles ont semés je-ne-sais-quoi et lorsque la pluie est tombée, elles sont parties se réfugier dans une maison proche. Je ne pouvais plus les voir, alors je me suis risqué à sortir. Je suis partit me mettre sous le porche de la maison voisine, et je pouvais les voir. Elles avaient toutes deux les chemins blonds et les traits fins. Elles devaient habiter non loin car elles étaient propres sur elles. Leur habit était simple, leurs chausses grossières. La plus vieille devait avoir mes âges. J’étais tout figé à les regarder lorsque la pluie cessa. Elles regagnèrent le jardin. Mon changement de position m’a été fatal. Si je bougeais, je me faisais découvrir, mais si je restais en position, elles allaient me voir au chemin du retour. L’esprit de Järta vient à ma rencontre et j'eus une idée. Je me mis à chantonner, en essayant de cacher ma peur. Les premières notes furent chaotiques.

C’est la plus grande qui réagit d’abord. Elle sursauta et tenta de voir d’où venait ce son. Elle me vit rapidement et posa toutes ses affaires. Elle appela sa sœur et se mit à courir toutes deux. Je les poursuivis, criant mon pacifisme. Comprenait-elle ce que je lui disais ? Elles se faufilaient entre les arbres, n’ayant que faire des branchages et des arbustes qui leur barraient le passage. Alors que je me faisais griffer par les ronces, que les branches me retenaient au sol, elles avançaient sans être freinés. Au détour d’un chemin, je tombai la tête la première sur une racine à l’air. Grâce aux dieux, mon crâne est solide. Je me relevai et alors que je m’élançai pour rattraper mon retard, un loup arriva en courant sur ma droite. Ses yeux me percèrent et dès qu’il m'aperçus, il s’arrêta et se mit à grogner. D’un pas, je me stoppai. Le loup commençait à hérisser les poils de son dos. Tout mon coté téméraire s’éteignit, et je fis un demi tour pour m’élancer vers le village. Le loup hulula, mais je ne sentais pas son pas derrière moi.

Je me précipitai dans la première masure du village, ferma la porte à clé. J’essayais de calmer mon souffle, mes genoux cognaient. Je ne fermai pas l’œil de la nuit.

J’ai passé toute la journée d’aujourd’hui à attendre qu’elles reviennent, mais je n’ai rencontré que des animaux. Un loup est passé, quelques biches. Un ours a farfouillé dans quelques maisons.

Si demain elles ne reviennent pas, j’essayerai de suivre leurs traces.

Neige légère, vent faible

Des animaux sont venus toute la nuit roder. J’ai eu des difficultés à dormir, tellement j’étais tendu.

Ce matin, j’ai regroupé toutes mes affaires et j’ai pris la route. La neige qui est tombé pendant la nuit a éclairci la forêt. J’ai aisément retrouvé la route d’avant-hier. Au-delà, c’était l’inconnu. J’ai passé ma journée à arpenter les coins environnants et je pense m’être perdu. La nuit commence à tomber et je vais devoir arrêter d’écrire. Il fait froid. Je vais essayer dans le temps qu’il me reste de trouver un abri.

Neige durant la nuit.

Je n’ai pas trouvé un endroit où dormir. La nuit a amené de la neige fraîche, elle fait maintenant une dizaine de centimètres. Mes repères se sont un peu perdus, je vais essayer de retrouver ma route du retour.

J’ai compté les jours depuis que j’ai quitté mon village. Cela doit faire une quinzaine de jours.

L’hiver approche et rester à marauder me fera attraper le mal.

Neige, un soleil a percé. Il était beau.

A défaut d’avoir trouvé mon chemin, j’ai trouvé une piste d’animaux. Elle est fraîche puisqu’il a encore neigé aujourd’hui. Comme on dit chez moi : «Qui neige pendant trois jours, verra le soleil du jour », cela est de bonne augure pour les temps à venir.

Un gros animal est passé près du talus où j’ai dormi la nuit dernière. J’ai suivi sa trace et elle menait à une petite retenue d’eau.

Alors que j’avançais, j’entendis des cris, des amusements. Dans l’eau s’ébattait une des filles de l’autre jour. Je restais coi devant le paysage qui s’ouvrait à moi.

Allongé dans la neige, je voyais la plus vieille des filles se laver. Elle me fit penser à la jeune Anna du village. A ses cotés, une biche était assise à la regarder. Je me demande encore pourquoi l’animal ne fuyait pas.

Je restai allongé à regarder. Au bout d’un moment, un jeune homme est arrivé et ils sont partis tout deux. L’homme paraissait puissant, son regard était froid comme la glace. A peine sont ils parti que la biche se leva et les suivit. C’était la première fois que je voyais une chose comme celle-ci. Les raisons m’échappent encore. La seule certitude que j’ai, est que j’ai perdu mes certitudes sur le monde animal.

J’ai attendu quelques temps, et je me suis levé. J’ai suivi leurs traces pendant un long moment. Je scrutais le ciel dès que la futaie me le permettait afin de voir s’il allait neiger. Le ciel restait bleu.

A chaque bruit, je me cachais. J’essayais tant bien que mal de mettre mes pas dans leurs traces. La nuit commençait à tomber que je n’avais toujours pas atteint la fin de leur voyage.

Je me suis arrêté de marcher il y a peu, à la faveur d’un épais taillis où je pourrais dormir. J’espère qu’il ne fera pas trop froid.

Neige, ciel blanc. Je crains le pire.

Il n’a pas neigé dans la nuit, mais cela ne devrait pas tarder. Mon corps se fatigue de ne dormir que peu et dans le froid. J’ai suivi leurs traces toute la matinée. Des autres traces de pieds ont rejoint les prem [coupure]

Il a neigé.

Cela fait deux jours que je n’ai pas ouvert mon carnet. Tous les évènements remontent à ma mémoire.

Alors que j’écrivais les dernières lignes, j’ai entendu un grognement. Derrière moi, sur la colline se tenait un ours. Je suis resté figé, nous nous sommes fait face. Cet instant me parut long. La bête fit un pas en avant, et alors que sa lourde patte écrasait la neige, je couru. Je n’avais pas fait un demi-lieu qu’un groupe de loups arriva sur ma gauche. Mon émoi ne me permit pas de les compter. Tout se qui comptait pour moi était de courir. Vite. Loin. J’ai retrouvé le village où j’avais vu les demoiselles. Je ne m’arrêtai même pas. Le souffle me manquait mais le simple fait d’entendre aboyer derrière moi a été un facteur motivant. Pourquoi me suis-je donc versé dans l’art des mots plutôt que dans les armes…

Je suis en ce moment au premier village. Les animaux m’ont laissés.

Je pars à la recherche de ma barque demain et je quitte cet endroit maudit.

Houle forte, vent du nord

J’ai retrouvé le drakkar. Il était échoué à quelques encablures de là. Le vent est bon et me portera rapidement.

Ciel couvert.

J’ai rendu mon navire. Le chemin du retour s’annonce et je ne sais quoi répondre aux questions sur mon enquête.

Nuage noir au nord, la mer est blanche d’écume.

Je suis arrivé dans le milieu de la matinée. J’ai retrouvé ma famille et on a fêté mon retour. L’hydromel était bon ! Depuis tout le temps où j’étais parti, j’avais oublié sa saveur.

Aux questions que l’on me pose, au récit que l’on me demande, je raconte ce que j’ai vu dans ces villages vides. Je leur ai montré l’écusson du chef du village, je leur ai dit pour les tertres où les corps étaient enterrés.

Ils ont été moqueur lorsque je leur ai dit que les animaux étaient bizarres là bas. Je ne leur dit pas tout, ils se moqueraient de ma couardise. Après l’hiver j’y retournerai.

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